La cause exacte de la survenue d’un fibrome utérin est méconnue à ce jour. On sait cependant que les hormones féminines appelées œstrogènes et progestérone peuvent favoriser la croissance d’un fibrome par effet direct ou indirect. En effet, il est désormais admis que le déséquilibre hormonal entre le taux de progestérone et le taux d’œstrogènes peut entraîner l’apparition ou le développement d’un fibrome. Outre le facteur hormonal, plusieurs autres facteurs ont été identifiés. Les causes du fibrome utérin sont multi-factorielles. Des études scientifiques ont permis d’identifier plusieurs facteurs prédisposant à cette maladie.
FACTEURS DE VIGILANCE
AGE
Toutes les femmes en âge de procréer peuvent avoir des fibromes utérins. Cependant, c’est autour de 30 ans que les femmes sont le plus souvent confrontées à cette maladie. Une femme sur 4, entre 40 et 50 ans, souffre de fibromes utérins et pratiquement 1 sur 2 après 50 ans.
ETHNIE
Les femmes originaires d’Afrique et des Antilles développent des fibromes à un âge plus jeune que la moyenne et sont sujettes à un taux de récidive plus important : plus de 50% contre 10-25% pour les autres femmes.
ANTÉCÉDENTS FAMILIAUX ET HÉRÉDITÉ
Il existe une prédisposition familiale au fibrome utérin. Le risque de souffrir de fibromes est estimé à plus de 40% pour une femme, dont la mère, la sœur, la tante ou la grand-mère ont souffert de fibromes.
FIBROME UTÉRIN ET PERTURBATEURS ENDOCRINIENS
En mars 2022, Santé Publique France a publié les résultats de son étude sur
l’épidémiologie et la prévalence du fibrome utérin. Cette étude réalisée de 2013 à 2017 auprès de femmes âgées de 10 à 54 ans, fait état d’un taux très élevé de fibromes utérins dans les départements et territoires d’Outre-Mer et révèle une prévalence relativement élevée dans plusieurs régions de l’Hexagone. Notamment en Ile-de-France, dans le Centre, le Tarn, la Haute Garonne, l’Ariège, les Bouches du Rhône, le Var, les Alpes Maritimes, les Alpes de Haute Provence, le Vaucluse, le Grad, l’Aube et le Loiret. Possiblement en lien avec une forte exposition aux perturbateurs endocriniens. L’étude de Santé Publique France pointe aussi du doigt le problème de santé publique que représente le fibrome utérin et la sous-estimation de la prévalence de cette maladie et ses impacts sur la qualité de vie et la santé reproductive des femmes.
La publication de cette première étude nationale, réalisée sur l’ensemble du territoire français, comble l’absence de données qui existait jusqu’ici sur la prévalence et l’épidémiologie du fibrome utérin. L’étude de Santé Publique France corrobore et accrédite par ailleurs, la thèse de l’incidence des perturbateurs endocriniens dans la progression des maladies gynécologiques hormonodépendantes. Corrélation mise en lumière par plusieurs études internationales. Fibrome Info France se réjouit de cette première publication de cette première publication de Santé Publique France sur épidémiologie de cette maladie féminine. Cette étude s’inscrit dans la continuité des travaux initiés en 2015 par le réseau d’experts internationaux Human Reproductive Health and Global Environment Network et témoigne de l’urgence d’une
stratégie nationale de prévention des risques d’exposition aux perturbateurs endocriniens, pour limiter la survenue ou l’aggravation des maladies féminines et leurs incidences sur le système endocrinien et la santé reproductive des femmes.
Menstruations précoces
La précocité des premières règles peut favoriser la survenue d’un fibrome utérin, chez les femmes ayant eu leurs premières règles avant 12 ans.
Nulliparité
L’absence d’enfant et l’infertilité semblent favoriser la croissance des fibromes utérins.
Indice de masse corporelle élevé et obésité
La surcharge pondérale peut être responsable de la survenue d’un fibrome utérin.