POURQUOI SENSIBILISER AUX MENSTRUATIONS ET AU FIBROME UTÉRIN?
La sensibilisation aux menstruations est un enjeu sociétal et éducatif. Les règles douloureuses, les règles sur-abondantes et les hémorragies qui surviennent pendant et en dehors des menstruations – les ménorragies, les métrorragies et les ménométrorragies – sont des symptômes du fibrome utérin. Comme pour toutes les maladies, l’évolution de ces symptômes est graduelle et variable d’une femme à l’autre, notamment en fonction du nombre de fibromes, la grosseur et la localisation.
Les menstruations sont un phénomène physiologique naturel; mais dès lors qu’elles deviennent douloureuses ou hémorragiques, elles relèvent d’un problème de santé ou d’une maladie gynécologique. En termes de prévention et promotion de la santé des femmes, la sensibilisation aux règles, précoces, douloureuses et hémorragiques est un réel enjeu de société. Notamment pour que les règles douloureuses (dysménorrhées), les règles hémorragiques (ménorragies), les saignements intempestifs (métrorragies) souvent minorés par le corps médical, bien que très invalidants pour les filles/femmes et personnes menstruées, ne soient plus cantonnés à la sphère intime, mais identifiées et reconnues comme des maladies gynécologiques à part entière. Car ces symptômes impactent tous les pans de la vie des femmes qui en souffrent et sont souvent sources d’isolement et d’exclusion. Le terme médical dysménorrhée désigne les règles douloureuses.
Les ménorragies et les métrorragies sont les termes médicaux qui désignent les hémorragies qui surviennent pendant les menstruations et les saignements qui surgissent de manière intempestive en dehors des règles. Ces saignements anormaux sont souvent sources d’anémie et de carences en fer, pouvant occasionner un épuisement physique ou nerveux des filles/femmes. Il est de ce fait important que des campagnes de sensibilisation soient mises en place pour sensibiliser les filles/femmes et les personnes menstruées aux pathologies gynécologiques se rapportant aux menstruations. Car le tabou des règles et plus globalement des affections qui touchent à la sphère intime de la femme, participent à l’isolement et à la persistance du sentiment de honte et de culpabilité souvent éprouvé par les femmes confrontées aux affections gynécologiques en lien avec les menstruations. Plus vite les jeunes filles/femmes seront sensibilisées ou diagnostiquées, mieux elles seront prises en charge et parviendront à devenir actrices de leur santé gynécologique.